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Brie-Comte-Robert Seine-et-Marne - Le combat de Julien, paraplégique, pour continuer à enseigner!

02/06/2015 à 14:02 par Julien Van Caeyseele

Julien Hugelé, professeur de physique-chimie au lycée de Brie-Comte-Robert se bat pour pouvoir continuer à enseigner au lycée Blaise-Pascal

Une pétition et une mobilisation pour soutenir Julien Hugelé. Ce professeur de physique-chimie de 34 ans est en poste au lycée Blaise-Pascal de Brie-Comte-Robert depuis 3 ans.

Paraplégique après un accident de moto en 2000, il a obtenu des aménagements d’horaires auprès du rectorat afin qu’il puisse enseigner mais également réaliser ses soins médicaux quotidiens. Des aménagements remis en cause selon lui, le rectorat évoquant « un allègement à titre exceptionnel. »

Temps de travail

Mercredi, des élèves et professeurs se sont rassemblés devant le lycée pour lui apporter son soutien. « On me demande de rajouter des heures devant les élèves mais c’est incompatible avec mon état de santé », confie-t-il. Et d’ajouter : « Je serais gagnant à ne pas être professeur mais je veux continuer à enseigner, c’est le plus important pour moi. » Pis, la hausse de ses horaires impacte son état et entraîne des absences. « Tout le monde est perdant estime-t-il. Si mon travail était divisé en deux temps répartis entre présence en classe et télétravail, il n’y aurait pas de problème. »

Une réaction incompréhensible pour son « comité de soutien », d’autant plus que le professeur possède des comptes-rendus d’inspection élogieux. Une action intersyndicale (CGT et SNES) a été lancée pour aider Julien Hugelé, « Le rectorat n’a pas daigné nous répondre, détaille Jean-Claude Fagnen, représentant du personnel (CGT). Nous sommes outrés du sort qui lui est fait : il est totalement intégré dans le monde du travail et l’État ne donne pas l’exemple : c’est scandaleux. »

« Hypocrisie »

Pour Julien Hugelé, seul un retour à une présence de 9 heures en classe peut lui permettre de poursuivre l’enseignement : « On parle sans cesse de l’intégration des personnes en situation de handicap mais dans les faits il n’y a rien, estime-t-il. Je veux dénoncer cette hypocrisie en France avec un décalage entre les paroles et les actes. »

« C’est un bon professeur et c’est le plus important : il doit absolument rester au lycée », insiste Eliot, un de ses élèves de 2^nde qui a lancé une pétition auprès de ses camarades. Au total, près de 1.000 personnes ont signé le document pour soutenir le combat de ce professeur. La pétition a été remise en main propre au rectorat par la délégation qui s’est rendue à Créteil pour soutenir ce professeur.

Contacté, le rectorat explique « ne pas communiquer sur les cas individuels » mais précise que « la situation est suivie avec la plus grande attention. » D’après les syndicats Julien Hugelé devrait être fixé sur son sort en « début de semaine. »